mercredi 30 mai 2007

Sur le bord du gouffre le gouvernement et les festivals

Oh que c'est drôle de voir la ronde de Charest pour ne pas perdre la face. Aurait-il cru en gagnant des élections le 26 mars dernier se voir menacer en si peu de temps. Mais est-ce une bonne idée de le voir tomber en si peu de temps, les Québécois seront-ils tenté d'élire un gouvernement adéquiste ?Et le PQ a-t-il les reins assez solide pour ne pas perdre la face lors d'une prochaine campagne ? Et il faut aussi avouer que les Québécois ne sont pas favorables a une élection hâtive. Pour ma part, j'opterais pour une attente, laissons le PQ se refaire et donnons nous la chance de promouvoir le mouvement en faisant monter un nouveau chef (nouvelle dans ce cas-ci)

Festivals à venir...

lundi 14 mai 2007

Pour un couronnement

Je me prononce pour le couronnement de Pauline Marois. Je crois qu’il serait beaucoup plus avantageux pour le Parti Québécois de retrouver rapidement des assises stables pour montrer à la population que le Parti est encore capable de se rallier et d’avoir une direction propre et claire sans tumulte. Pour ceux qui me contredise en affirmant qu’il serait préférable de tenir une course pour un débat d’idées, je leur répond que nous aurons bien assez de temps de discuter sur la plate-forme du parti; je crois que les Québécois n’ont pas besoin d’un débat public, car ils nous ont donné leur point de vue très récemment et notre devoir est de maintenant le considérer et de faire en sorte que notre débat à l’interne tourne autour de celui-ci.

Avec Pauline Marois, je vois le parti se resserrer et aboutir à une main tendue vers le Québec, c’est une femme qui saura tenir tête à la droite montante en jumelant les forces de gauche comme les forces de droite, notre avenir tient de la fraternité de ces deux pôles. Son passé politique rempli et sa robustesse au sein du parti font d’elle une femme qui saura menée le Québec vers la modernité du 21ième siècle et sa souveraineté dans des conditions évaluées et fiables.

Je salue la décision de Gilles Duceppe, cela fait preuve d’une grande sagesse et d’un sens des priorités. Le Québec gagnera avec deux titans comme Marois et Duceppe.

samedi 12 mai 2007

Le temps du renouveau

Après une période houleuse, le temps du renouveau revient au Parti Québéois. Choisir un chef, c'est choisir une nouvelle direction au parti et il ne va pas s'en dire que c'est maintenant le temps ou jamais de prendre le bon virage. La lutte sera chaude et forte en rebondissements, je ne me prononcerai pas sur mon choix, car je crois que le débat permettra mûres réflexions et nous avons le devoir de rester à l'écoute, car toutes les portes doivent rester ouvertes. Tout se décidera durant la lutte et nous devons considérer le Québec avant nos intérêts partisans. Nous tombons trop souvent dans notre obsession de souveraineté et nous mettons de côté le reste du Québec qui pourtant, et les dernières élections le prouvent, veut une suggestion claire, précise quant à l'avenir étatique du Québec; le 26 mars dernier les Québécois ne savaient pas où se diriger et nous avons le devoir de donner des réponses claires, tangibles et POSITIVES.

Pour ma part, j'espère que le nouveau chef saura rallier les tiers-partis et ramener les indécis qui sont allés à l'ADQ, j'espère aussi que le nouveau chef saura prendre en main des débats précieux comme les accommodements raisonnables et la constitution du Québec. Le PQ doit aller de l'avant et cesser d'avoir peur de provoquer, car les débats ne se font pas sans escarmouches et notre politique moderne semble avoir oubliée ce léger détail. Bref, profitons de l'occasion pour débattre en s'en décrocher les mâchoires. Et à la fin, soyons bons joueurs, rallions nous pour l'avenir de notre peuple.

vendredi 6 avril 2007

Sexe et sang

Alors qu'un nouveau gouvernement minoritaire prend place à l'Assemblée nationale, les médias s'en donne à coeur joie pour remettre sur la sellette les grosses têtes péquistes. Pourquoi ? Durant la campagne, les médias (surtout Radio-Canada) ont pourtant négligé la campagne péquiste en faisant des points de presse-spectacle et en répétant des questions inutiles. Ce fut une campagne de médias, une campagne de coups d'éclat, mais aussi une campagne vide, sans tonus, à peine vivante. Les débats ne levaient pas, les chefs semblaient marcher sur un champ de mines, nous avons eu droit à une campagne pépé. Les dossiers chauds comme l'identité québécoise ou l'immigration ont été rapidement effleurés. Nous avons eu une campagne de comptables, nous avons élus des gérants d'État et non des chefs d'État. Et les médias ont cherché des ventes en reliant leurs nouvelles de sondage en sondage. Bref, d'un côté, les crieurs chuchotaient et les messagers criaient. Ha, bon ! Un messager n'aurait pas dû, dans la logique des choses, chuchoter ? Les médias ont flouer les Québécois en faisant de la nouvelle un mensonge plaqué or. Voilà un danger qu'il faudra anéantir, car les médias ne sont pas seulement des diffuseurs, ils ne peuvent montrer l'information selon la philosophie de l'entreprise, car ils forment la dernière place publique de notre société. Je revendique donc une cogitation publique sur l'idée d'une transparence journalistique durant les campagnes électorales, des mesures doivent être prises pour rendre l'information juste et non manipulable, car généralement, la pensée populaire est trop ingénue pour se rendre contre que les titres servent souvent plus les interêts d'une société plutôt que ceux de la démocratie.

mardi 27 mars 2007

Un coup dur crypté

C'est droit dans le coeur que je prends note des résultats électoraux. Oui, droit dans le coeur, mais aussi droit dans l'esprit, car les résultats transmettent un message crypté qu'il faudra décoder dans les prochains mois. La chute du PQ est la preuve qu'il a fait fausse route. Je blâme entre autres André Boisclair de cette tombée, je ne mets pas en doute ses capacités ni ses convictions, car il a fait une campagne exemplaire, mais les résultats le prouvent, il ne rejoint pas le peuple québécois. Je mets aussi en doute le virage à droite du PQ, il est resté social-démocrate, mais n'a pas su conserver sa vocation première; le parti du peuple. En effet, il a, depuis quelques années, vagué entre l'idée de droite et celle de gauche. Il est maintenant clair qu'il doit retourner aux sources, reprendre le bouclier de la culture et défendre des projets d'envergure sociale comme la carte soleil ou la loi 101. Il faut aussi qu'il présente un projet concret de souveraineté et ici, je parle d'une suggestion claire de structure politique (Sénat, congrès, etc.), je parle aussi d'une démarche claire vers la souveraineté, c'est-à-dire une feuille de route avec des étapes que le parti suivra advenant son accession au pouvoir. De cette manière, la souveraineté ne sera plus une idée imprécise, les arguments seront sur la table et l'échiquier sera placé pour le prochain référendum et les indécis auront de quoi se mettre sous la dent.

Quelques questions surgissent de l’élection. Les Québécois ont-ils laisser tomber le PQ, car il ne voulait pas de référendum ou parce qu'il n'aimait pas ce qu'il proposait ? Va-t-on véritablement vers un virage à droite ou les résultats témoignent d'une désillusion populaire ? Est-ce que les électeurs adéquistes ont voté par conviction ou pour ne pas voter pour les vieux partis ? Sommes-nous dans une période de bouillonnement qui fera gonfler un mouvement populaire ou une fracture sociétaire ? Si on estime l'appui à la souveraineté à 44%, pourquoi, en totalisant les votes des partis souverainistes, il manque 12% ?

Ce qu'il y a de sûr, c'est que des têtes vont tomber. Est-ce que ce sera Boisclair, Charest, ou les deux ? Dumont pourra-t-il s'effacer pour montrer que son parti est aussi formé par des êtres humains autres que sa propre personne ? Les prochains mois seront troubles et décisifs. Nous sommes dans un virage, un virage où se côtoient les communautés ethniques, les banlieues cossues, la campagne négligée et les régions urbaines. Toutefois, nous sommes tous des Québécois et j'ai mal à mon pays (Godin) quand je vois mon espoir jeté dans un vertige de cynisme populaire. Malgré tout mon positivisme, je dois avouer que le Québec laisse tomber le progressisme pour le radicalisme, et ici, je ne parle pas d'un radicalisme nationaliste, je parle d'un radicalisme d'aliénation et d'égocentrisme. Bref, aucun parti n'a su donner un miroir dans lequel le Québec aurait pu se voir, Je termine mon article, mais je parlerai plus tard des médias...

samedi 17 mars 2007

Débat des chefs et montée adéquiste

C'est avec plaisir que j'ai regardé le débat des chefs. J'ai pu voir un chef fort et qui connaissait les dossiers qu'il doit défendre, même si parfois la ferveur émotive du souverainiste ne semble pas l'atteindre, je crois avoir vu en Boisclair un profil déterminé et adéquat pour diriger le Québec. Je m'entendais aussi à voir le chef de l'Action démocratique plus articulé et habile, mais j'ai plutôt perçu un mauvais jongleur, un homme qui ne porte pas son message et qui semble proche de s'effondrer, comment un homme qui aspire à l'envergure de chef d'état peut-il être aussi malhabile, imprécis et insensible à la position constitutionelle québécoise. Mario Dumont est une farce, voilà ce que le débat a montré, une blague qui s'est précisée lorsqu'il a sorti le dossier sur le pont de la concorde, de l'amateurisme. À ce moment, j'ai même compris la réaction de Charest. D'ailleurs, parlons-en de ce Charest qui semblait s'asseoir sur des lauriers. Il s'est bien débrouillé si on ne considère pas sa lacheté envers la position québécoise au sein du Canada, ainsi que l'expulsion de deux ministres qui refusaient d’autoriser des projets allant à l’encontre du bien public (Mulcair et Séguin), de même que la loi 61 (Création de l’agence des PPP pour privatiser les services publics) et la loi 134 (Ouvre la porte à la privatisation de l’eau), ajoutons à cela le déclenchement des élections avant le dépôt du rapport sur le scandale d’Option Canada qui risque d’éclabousser des membres du PLQ (Charest était très impliqué dans le camp du NON en 1995 et a fermé les yeux sur le viol des lois québécoises par le gouvernement fédéral), etc. Bref, le gagnant du débat se nomme Boisclair, car il a prouvé ses compétences et sa stature d'homme d'état.

Où sont les Québécois ? Voter pour l'ADQ, c'est voter pour un parti sans équipe, sans logique. Comment peut-on croire en un parti qui prévoit renier les fonctions fédérales en les remplissant eux-mêmes et ce, sans financement suppémentaires ? Comment peut-on être autonome lorsqu'on vit sous la tutelle d'une chambre qui est constituée en majorité de députés qui n'ont pas la vision du Québec ? Comment aspirer à un État autonomiste lorsque plus de la moitié de notre argent n'est pas gérée par nous ? Comment croire en un Québec autonome lorsque son image internationale est défendue par des diplomates anglophones qui ont chanté l'hymne canadien chaque matin et qui ont été éduqué dans une société historiquement protestantiste et royaliste ? Le Québec a sa vision des choses, son identité, son nom, son peuple et c'est un illogisme de croire qu'il pourra fonctionner comme un pays dans un autre pays qui n'est pas le sien, car on ne peut fonctionner comme un pays si on ne l'est pas.

mercredi 7 mars 2007

La ribambelle de la partition

Dans un premier temps, parlons du passage d'André Boisclair à Tout le monde en parle. C'est un homme droit et articulé, je crois, que nous avons vu sur les ondes de Radio-Canada. Il était en mesure d'appuyer des arguments étayés et spontanés. Bien sûr, on ne se débarrasse jamais des charabias politiques, mais c'est tout de même un homme qui a su montré qu'il pouvait devenir le prochain premier-ministre du Québec. Je suis content et à la fois rassuré de l'avoir vu ainsi. Toutefois, je trouve dommage qu'il fonde sans cesse sa campagne sur des attaques envers l'incompétence de Charest. J'ai dans l'idée qu'il serait plus rentable pour le PQ de s'investir dans des idées constructives plutôt que sur des attaques incendiaires qui, parfois, n'allument pas de longs feux. Mais il faut tout de même avouer que le projet d'investissement dans l'éducation est tourné vers l'avenir et ne manque pas d'aplomb, reste à savoir s'il se réalisera et s'il empiètera sur les désirs souverainistes.

Tournons-nous maintenant vers cette chère nullité que j’ai nommé la ribambelle de la partition, à savoir que Charest, répondant en anglais à un journaliste anglophone, se disait incertain face à l’idée d’un Québec indivisible territorialement advenant la souveraineté de celui-ci. Voilà une bourde qu’il considère comme un lapsus, mais qui pourtant est sortie de sa bouche quelques années auparavant lorsqu’il était chef du parti conservateur. Un lapsus, Monsieur Charest ? En êtes-vous certain ? Comment un homme, voulant devenir premier-ministre, peut avouer que la territorialité qu’il dirigera peut être vacillante ? C’est un fanion de peur qu'il brandit vers le peuple québécois, un geste lâche, une stratégie de lâche qu’emploie les partis politiques en soif de pouvoir. Combien de peuples se sont fait bernés par la peur ? Les Américains, avec Bush, les Allemands, avec Hitler, et serons-nous les prochains avec Charest ?