Dans un premier temps, parlons du passage d'André Boisclair à Tout le monde en parle. C'est un homme droit et articulé, je crois, que nous avons vu sur les ondes de Radio-Canada. Il était en mesure d'appuyer des arguments étayés et spontanés. Bien sûr, on ne se débarrasse jamais des charabias politiques, mais c'est tout de même un homme qui a su montré qu'il pouvait devenir le prochain premier-ministre du Québec. Je suis content et à la fois rassuré de l'avoir vu ainsi. Toutefois, je trouve dommage qu'il fonde sans cesse sa campagne sur des attaques envers l'incompétence de Charest. J'ai dans l'idée qu'il serait plus rentable pour le PQ de s'investir dans des idées constructives plutôt que sur des attaques incendiaires qui, parfois, n'allument pas de longs feux. Mais il faut tout de même avouer que le projet d'investissement dans l'éducation est tourné vers l'avenir et ne manque pas d'aplomb, reste à savoir s'il se réalisera et s'il empiètera sur les désirs souverainistes.
Tournons-nous maintenant vers cette chère nullité que j’ai nommé la ribambelle de la partition, à savoir que Charest, répondant en anglais à un journaliste anglophone, se disait incertain face à l’idée d’un Québec indivisible territorialement advenant la souveraineté de celui-ci. Voilà une bourde qu’il considère comme un lapsus, mais qui pourtant est sortie de sa bouche quelques années auparavant lorsqu’il était chef du parti conservateur. Un lapsus, Monsieur Charest ? En êtes-vous certain ? Comment un homme, voulant devenir premier-ministre, peut avouer que la territorialité qu’il dirigera peut être vacillante ? C’est un fanion de peur qu'il brandit vers le peuple québécois, un geste lâche, une stratégie de lâche qu’emploie les partis politiques en soif de pouvoir. Combien de peuples se sont fait bernés par la peur ? Les Américains, avec Bush, les Allemands, avec Hitler, et serons-nous les prochains avec Charest ?
mercredi 7 mars 2007
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