C'est avec plaisir que j'ai regardé le débat des chefs. J'ai pu voir un chef fort et qui connaissait les dossiers qu'il doit défendre, même si parfois la ferveur émotive du souverainiste ne semble pas l'atteindre, je crois avoir vu en Boisclair un profil déterminé et adéquat pour diriger le Québec. Je m'entendais aussi à voir le chef de l'Action démocratique plus articulé et habile, mais j'ai plutôt perçu un mauvais jongleur, un homme qui ne porte pas son message et qui semble proche de s'effondrer, comment un homme qui aspire à l'envergure de chef d'état peut-il être aussi malhabile, imprécis et insensible à la position constitutionelle québécoise. Mario Dumont est une farce, voilà ce que le débat a montré, une blague qui s'est précisée lorsqu'il a sorti le dossier sur le pont de la concorde, de l'amateurisme. À ce moment, j'ai même compris la réaction de Charest. D'ailleurs, parlons-en de ce Charest qui semblait s'asseoir sur des lauriers. Il s'est bien débrouillé si on ne considère pas sa lacheté envers la position québécoise au sein du Canada, ainsi que l'expulsion de deux ministres qui refusaient d’autoriser des projets allant à l’encontre du bien public (Mulcair et Séguin), de même que la loi 61 (Création de l’agence des PPP pour privatiser les services publics) et la loi 134 (Ouvre la porte à la privatisation de l’eau), ajoutons à cela le déclenchement des élections avant le dépôt du rapport sur le scandale d’Option Canada qui risque d’éclabousser des membres du PLQ (Charest était très impliqué dans le camp du NON en 1995 et a fermé les yeux sur le viol des lois québécoises par le gouvernement fédéral), etc. Bref, le gagnant du débat se nomme Boisclair, car il a prouvé ses compétences et sa stature d'homme d'état.
Où sont les Québécois ? Voter pour l'ADQ, c'est voter pour un parti sans équipe, sans logique. Comment peut-on croire en un parti qui prévoit renier les fonctions fédérales en les remplissant eux-mêmes et ce, sans financement suppémentaires ? Comment peut-on être autonome lorsqu'on vit sous la tutelle d'une chambre qui est constituée en majorité de députés qui n'ont pas la vision du Québec ? Comment aspirer à un État autonomiste lorsque plus de la moitié de notre argent n'est pas gérée par nous ? Comment croire en un Québec autonome lorsque son image internationale est défendue par des diplomates anglophones qui ont chanté l'hymne canadien chaque matin et qui ont été éduqué dans une société historiquement protestantiste et royaliste ? Le Québec a sa vision des choses, son identité, son nom, son peuple et c'est un illogisme de croire qu'il pourra fonctionner comme un pays dans un autre pays qui n'est pas le sien, car on ne peut fonctionner comme un pays si on ne l'est pas.
samedi 17 mars 2007
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